samedi 28 mai 2016

Samedi 28 mai - Etape finale





Le Grossckloner gravi, nous prenons la direction du retour vers Graz par un bel après-midi agrémenté d'une forte chaleur (~30°C), moyennement appréciée par notre cycliste.
Nous traversons des forêts bucoliques propices à la méditation : pourquoi suis-je là ?, quel est le sens de ce défi physique qui consiste à chercher ses limites ?,  pourquoi 3 autres "illuminés" sont-ils assis dans la voiture à "mater" mon derrière pendant 40 heures ?, ...
Dominique nous livrera le fruit des ses réflexions en d'article ...

Au détour d'un virage, un panneau, comme celui ci-dessous, surgit parfois. un pédaleur normalement constitué aurait peur et ferait vite demi-tour ... Là, nous voyons le visage de notre ami Dominique s'illuminer d'un grand sourire "enfin, une côte digne de ce nom !!". N'a t-il que le sourire qui est illuminé ?
 

Dans le milieu de l'après-midi, Dominique rattrape le concurrent qui le précède, celui-ci lui annonce qu'il abandonne laissant la 2ème place dans les jambes de notre coureur. Dommage pour ce sympathique coureur autrichien qui a gravi le Grossglockner plus ou moins en compagnie de Dominique, nous avions partagé quelques moments avec son assistance. Dommage aussi pour le suspens car le 4ème, alors fort loin, n'est pas dangereux pour une place sur le podium. Les aléas de la course ...

Avant l'arrivée, il ne reste que 3 petits cols à grimper, le premier et le deuxième sont avalés "tranquillement" dans des paysages de forêts ou de gorges un peu "terrifiantes" mais magnifiques. De temps en temps, un petit raidard vient rompre la monotonie d'une rampe régulière et permet à Dominique de nous montrer son extraordinaire capacité à monter en danseuse pendant de longues minutes comme s'il allait chercher le pain à la boulangerie du coin ...
Comme chaque jour, la nuit nous surprend en plein jour et nous commençons cette deuxième nuit par de longues routes plates et monotones qui endorment notre sujet pédalant. Une petite pause, un red-bull, les mains ensorceleuses de notre kiné sur la nuque et les oreilles, tout va beaucoup mieux et c'est reparti ....

La dernière difficulté est redoutable, une côte de 10km avec un pourcentage moyen supérieur à 10% à gravir après 750 km dans les jambes et, de nouveau, une grande envie de dormir (une obsession décidément !!). Amis coureurs, avez-vous déjà pensé à la technique des "bords" utilisée par les marins lors de vents contraires ? Dominique, avec brio, nous en a fait une démonstration sur l'ascension, les 10 km initiaux s'étirant en 20 km réels sur environ 2 heures d'effort. 

Il ne reste plus alors qu'une centaine de kilomètres sur des routes trop faciles. Aussi, Dominique nous rejoue le coup de "j'ai, de nouveau, une grande envie de dormir", une vrai obsession décidément !!.  

Bref, Dominique arrive à Graz à 5h50, 40h24 minutes réalisées le satisfaisant pleinement puisque c'était l'objectif affiché.




Encore une fois, un authentique exploit achevé par ce coureur de talent dont le palmarès honore le monde de l'ultra distance.

 PS: désolé pour la mise à jour tardive du blog mais quelques heures dans les bras de Morphée étaient impératives et réparatrices.

 A bientôt pour de nouvelles aventures ....
Dominique, Ludwig, Roger, Guy

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